UFC-que-choisir-attaque-renault-peugeot-clauses-abusives-contrats-assurances-auto.jpg L’association de consommateurs UFC-que choisir vient de lancer une attaque en règle contre trois grands constructeurs automobiles au prétexte de « clauses abusives » sur les contrats de garantie auto. En effet il en va des contrats de garantie comme des contrats d'assurances voitures : Mieux vaut lire entre les lignes, ce que bien sûr le commun des mortels ne fait que trop rarement, (lire entre les lignes d'un contrat d'assurance ne garantit bien sûr pas pour autant qu'on en saisit toutes les subtilités). Heureusement que les associations de consommateurs veillent au grain !

Bref ce sont nos trois constructeurs nationaux, à savoir Renault, Peugeot et Citroën qui sont mis sur la sellette, et cela juste au moment du salon de l’automobile - on peut faire confiance à l’UFC-Que Choisir pour bien comprendre et utiliser la symbolique des dates - (on ne s'en plaindra certes pas, exceptés nos trois constructeurs bien évidemment) .

Renault, Peugeot et Citroën attaqués en justice L’UFC-Que Choisir a quand même frappé très fort puisqu'elle attaque carrément en justice les trois ténors du marché automobile français (Renault, Peugeot et Citroën), pour obtenir donc la suppression des clauses litigieuses... Ces clauses de garanties imposent à l'automobiliste d'effectuer tous ses entretiens et réparations dans le réseau du constructeur ; à défaut la garantie ne s’appliquant tout simplement pas, c'est ce qu'on appelle une clientèle captive... Et oui on sait bien que le service est un gros business pour les constructeurs auto, et qu'il est toujours bon d'attirer - et surtout de retenir ! - le gentil automobiliste dans son giron pour lui vendre pourquoi pas encore plus de services... Le problème bien sûr c'est que les tarifs des garages constructeurs seraient en moyenne 33 % plus chers que les indépendants...

Le point de droit soulevé par l'association semble a priori imparable. D'après l’UFC, les constructeurs contreviennent à un récent règlement n°461/2010 de la Commission européenne , qui marque du sceau de l'illégalité le fait que la garantie du constructeur soit liée à la condition que l’utilisateur final fasse effectuer tous les travaux d’entretien non couverts par la garantie, exclusivement par les réseaux de réparateurs agréés. C'est vrai que c'était un peu abuser quand même... Non? Comme le note l'association de consommateurs, l’enjeu est loin d'être négligeable pour le consommateur puisque l’entretien et la réparation représentent au moins 40% du coût du véhicule pour l’ensemble de sa durée de vie, une part qui ne cesse de croître, et qui représente aussi une part croissante du chiffre d'affaire des constructeurs qui essayent en toute logique de placer du service à tour de bras...