Les efforts pour comprendre le rôle de l’assurance dans la finance internationale (financial stability in insurance - FSI) et identifier les organismes présentant un risque systémique  susceptible de “percoler à un niveau global” ( global systemically important financial institutions in insurance G-SIFIs et Global Systemically Important Insurers -SIIs) se sont intensifiés  durant l’été dernier sous l’égide de l’Association internationale de contrôle de l’assurance ( Association of Insurance Supervisor – IAAS).

Ces travaux s’effectuent dans le but de la mise en place d’un cadre de régulation ad hoc à l’échelle internationale, la Geneva Association, un des think-tanks majeurs du secteur de l’assurance annonçait dans sa dernière newsletter préparer une réponse aux premières esquisses méthodologiques présentées par l’IAAS : L’un des postulats de base étant de différencier clairement les activités de banque activités d’assurance :

 

Je vous présente ici quelques-unes des bases définies par l’IAIS :

1) Les activités traditionnelles de l’assurance ne génèrent pas de risque systémique.

2) Dans l’assurance, la taille est importante et possède des aspects positifs (sous-entendus pour la stabilité du système).

3) L’assurance possède un modèle différent de celui de la banque.

4) Les risques liés à la souscription ne sont pas corrélés avec les cycles économique et financier des marchés, et la magnitude des évènements dans l’assurance n’est pas affectée par les risques de pertes financiers.

5) C’est la singularité du business model de l’assurance a permis aux compagnies d’assurance de mieux résister à la crise financière de 2008/2009 que les autres institutions financières.

6) La réassurance comprise comme partie intégrante des activités traditionnelles de l’assurance, génère à la différence du marché interbancaire, une interconnexion hiérarchique à l’intérieur du secteur de l’assurance, constituant de facto une une forme de diversification du premier niveau de l’assurance (et donc dans la répartition du risque) et contribuant donc à la stabilité du système.

7) les groupe d’assurance et les conglomérats qui s’engagent des activités “non traditionnelles” ou des activités non liées à l’assurance sont plus sensibles aux risques du marché et donc davantage susceptibles d’amplifier ou de contribuer au risque systémique que les assureurs traditionnels.  Sont ici pointées du doigt : les activités portant les garanties financières, les outils comme les CDS (credit default swaps) ou les activités de trading sur les produits dérivés a fortiori quand elles sont déconnectées de leur objet initial (la couverture du risque). 

8) certaines activités ne relevant pas de l’assurance ( par exemple la gestion de fonds) ne présentent pas nécessairement un risque systémique.

Consulter la source : http://www.genevaassociation.org/PDF/Insurance_And_Finance/GA2012-I&F10.pdf