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Alors que Sergio Marchionne vient de mettre salariés et syndicats au pas, à l'occasion des 2 référendums de Naples et de Turin, conditionnant les investissements promis quelques mois plus tôt, à la signature d'un accord (lire le billet précédent) qui sonne pour ainsi dire le glas de nombre d'acquis sociaux des dernières années. Or le groupe Fiat contre toute attente se porte plutôt bien, il vient même de dégager un bénéfice de 520 millions d'euros. D'après les Echos, si Fiat sort du rouge c'est en grande partie grâce aux activités de Fiat Industrial (camions et véhicules industriels), avec une hausse de 1 milliard d'euros contre 614 millions d'euros pour la branche auto. À l'origine de ce succès, à côté d'une meilleure conjoncture, le groupe met en avant « l'attention constante portée à la maîtrise des coûts et à l'efficacité industrielle »... Difficile de ne pas voir dans cette déclaration une allusion à la « politique de rigueur » initiée ces derniers temps.

L'administrateur fait payer aux travailleurs italien la stratégie d'expansion de Fiat...

Avec une trésorerie à 16 milliards d'euros (13,2 pour Fiat auto ) et une dette divisée par 2 avec 500 millions d'euros pour la branche auto et 1,9 md pour Fiat industrial (à mettre en rapport avec les bénéfices escomptés dans chacune des branche pour 2011 : 300 million pour Fiat, et 600 millions pour Fiat Industrial, les choses sembleraient en passe de s'arranger pour Fiat après les grosses pertes de 2009. Mais ce ne sera pas de trop pour s'acquitter de la colossale dette engendrée par la reprise de Chrysler outre atlantique... Fiat va ainsi devoir rembourser 12,5 milliards de dollars au Trésor américain pour ses opérations sur Chrysler. Dont 4 milliards sont précisément à régler avant 2012, notamment pour financer les caisses de retraite et de prévoyance des salariés de Chrysler,. Tiens tiens... Et si Fiat faisait au final régler par les ouvriers italiens sa stratégie d'expansion? Fiat est entré à hauteur de 20 % dans le capital de Chrysler, et aurait une option à 51 % d'ici à 2016.

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